Articles de 24H, 18 novembre

La suite, donc…

Articles de 24H, 18 novembre

de Invité le 21 Nov 2008, 00:34

Le 24Heures du 18 novembre, en page 20, donnait à lire deux articles à propos de la grille salariale des fonctionnaires : l'un de la présidente du parti radical vaudois, Mme Christelle Luisier-Brodard, et l'autre de la présidente du parti socialiste vaudois, Mme Cesla Amarelle.

A première vue, mise en page et longueur des articles comprises, 24Heures jouait l'impartialité journalistique en donnant à lire des positions différentes. Deux titres: "Etre solidaires entre salariés" pour la version socialiste... "Il faut savoir raison garder" pour la version radicale.
Premier problème : de qui sont ces titres ? Rien ne permet de le savoir. Pourtant, cela a de l'importance car si ce sont ceux des auteures, ils les engagent pleinement; si ce sont ceux de 24H, ils constituent alors une proposition d'axe de lecture, par focalisation choisie par un tiers. Pour le lecteur, pas moyen de choisir entre les deux... Au risque de se tromper donc par déficit d'information, on peut toutefois oser une réflexion :

Si l’on rattache les titres de ces articles aux orientations politiques de leurs auteures, il est plutôt vrai que le thème de la solidarité, Etre solidaire entre salariés, est depuis longtemps inscrit dans le « discours de gauche »... - ce qui n’exclut pas d’emblée qu’il soit aussi tenu par la droite - ; mais qu’en est-il de celui de la raison, "savoir raison garder" ? serait-il l’apanage « traditionnel » (au sens de la longue durée) du « discours de droite » ?

S’il y a « équilibrage » des points de vue à lire, en terme de « 1 article pour » et « 1 article contre » la grille salariale des fonctionnaires, y a-t-il pour autant équilibrage des titres dans le cas où ceux-ci sont produits par 24Heures ? Pas certain : le titre de gauche mène plutôt sur le terrain de l’action : être solidaires… ; celui de droite focalise avant tout sur celui de l’intellect, du savoir et de la raison : savoir raison garder.
Agir versus savoir, penser : savoir penser ? … Q’en penser ?
Si l’action véhicule souvent une idée de dynamisme (« être un actif », « actifs bancaires », « activité sportive », ect…), elle peut traîner aussi derrière elle tout un monde d’images renvoyant à l’impulsivité, à l’irréfléchi, à l’irraisonné… et aboutir peut-être ainsi à la conclusion qu’agir n’est pas penser !
Et « savoir raison garder » ? L’expression a bien de l’âge ! Le mot « raison », si riche de sens, oblige au moins à remonter à Descartes et aux Lumières, si l’on ne veut pas retourner au Moyen-Age, voire jusque dans les confins de l’Antiquité. Ainsi donc cette «faculté de penser en tant qu’elle permet à l’homme de bien juger et d’appliquer ce jugement à l’action » (dictionnaire Robert) est à garder… C’est donc qu’on peut la perdre ! Et perdre la raison n’équivaut-il pas à devenir fou ? Et la folie ne s’exprime-t-elle pas particulièrement par l’excès (ou la passion, dans un autre registre) ? Raison garder… consisterait donc à éviter de franchir la frontière de la folie, toujours excessive… car considérée comme nuisible pour la société. Et « savoir raison garder » attesterait bien d’un savoir, soit, dans le monde actuel, une « compétence » ou une « connaissance », apte à protéger la raison des sirènes affolantes… Dans ce titre d’article, l’usage de cette expression paraît implicitement rattaché au référentiel philosophique combiné du cartésianisme rassurant et de la philosophie naturelle des Lumières… Depuis, il est vrai, l’application de cette raison à l’explication du monde a permis d’extraordinaires avancées mais, la raison menant au(x) savoir(s), on en a assez vite déduit la règle que le savoir conduisait à la raison et tout aussi vite conclu que « celui qui sait a raison » ! Et que le savoir garantit contre la folie (ce qui, en soi, n’est pas entièrement faux) !
Si « qui sait a raison », qui sait « garder raison » aurait-il doublement raison ?
Celui qui use de cette expression se positionne naturellement du côté de ceux qui « savent », donc de ceux qui ont raison… et renvoie celui à qui il adresse ce message du côté de ceux qui ne savent pas, de la déraison, de la folie et du désordre. Et quoi de pire que le désordre, pour une société ?
C’est ainsi qu’au nom du « savoir », donc aussi de la « sagesse » (cette mise en œuvre du savoir…), de la « mesure » (puisque raison garder consiste à ne pas céder à la folie…) le titre de droite Il faut savoir raison garder peut renvoyer celui de gauche Etre solidaires entre salariés dans le registre de la démesure, de la déraison, de la folie… et condamner d’entrée de jeu le thème traité dans cet article.
La démonstration inverse n’est pas possible : le thème de la solidarité ne véhicule pas un principe de rejet construit sur la suffisance intellectuelle si habilement vêtue de principes si « raisonnables »…

Une suite… plus tard…
Invité
 

Re: Articles de 24H, 18 novembre

de Invité le 24 Nov 2008, 01:18

Suite 1 … à propos de « Il faut savoir raison garder »…

Si l’on tient compte de la réflexion précédente, force est d’envisager que Mme Luisier Brodard, présidente du parti radical vaudois, est positionnée par 24Heures - ou positionne son parti - comme sachant « raison garder »… donc comme un « sage » disposant des facultés intellectuelles permettant de « bien juger » (selon le dictionnaire Robert), et donc, ensuite, de « bien » agir. Ainsi la « bonne évaluation » (ou « juste mesure ») d’une situation repose sur la capacité intellectuelle d’analyse, laquelle, si elle est validée, légitime ensuite l’action.

L’article livré par Mme Luisier Brodard met-il en évidence cette capacité d’analyse intellectuelle si précieuse au développement de nos sociétés ?
Relevons quelques éléments :

« Il s’agissait d’une réforme technique, susceptible de dépoussiérer la structure des fonctions de l’Etat de Vaud».
Le projet Decfo-Sysrem est-il une « réforme technique » ? Oui, en ce sens que l’Etat-entrepreneur modifie son « outil de travail » par reclassification des fonctions (Decfo) ; mais pas seulement, car cette politique de « modernisation » ( au sens de choix d’entreprise) s’accompagne aussi d’une redéfinition des conditions salariales d’emploi (Sysrem), ce qui, en soi, ne relève pas du domaine technique mais de celui de l’économie et du social, donc, somme toute, du politique. Le projet Decfo-Sysrem est donc avant tout un projet politique dont la mise en œuvre est, elle, très technique. Mme Luisier Brodard (ou le PRD)réduit le projet Decfo-Sysrem à sa première partie (Decfo) ; en ce sens, elle (il) semble confondre projet et méthode de réalisation de celui-ci. On ne peut pas dire que son analyse soit « juste ».

« C’est devenu un casus belli entre le Conseil d’Etat et les professeurs de gymnase » :
Mis à part le fait que l’usage du latin renvoie à une « culture antique » élitiste plutôt dix-neuviémiste, force est de constater que Mme Luisier Brodard réduit la question du mécontentement provoqué par le projet Decfo-Sysrem à une seule catégorie d’employés de l’Etat. C’est quand même faire injure aux autres catégories touchées par les modifications salariales envisagées. Là aussi, l’analyse est partielle.

« Les dérapages de plus en plus désagréables auxquels on assiste résultent d’un malentendu. Alors que la FSF, le syndicat majoritaire du personnel de l’Etat a accepté l’accord après de longues négociations, deux syndicats prônent encore la grève générale. » :
Quels sont ces « dérapages de plus en plus désagréables » ? Le texte ne le dit pas explicitement mais oriente plutôt le lecteur vers l’idée de « malentendu » par le biais d’une gradation minimisante : « dérapages – désagréables- malentendu ». Le désaccord entre les partenaires de la négociation Decfo-Sysrem ne serait que de l’ordre d’un « malentendu », donc d’une divergence d’interprétation conduisant à une (simple ?)mésentente. Mais à propos de quoi ? Le texte ne le dit pas. Ainsi donc Mme Luisier-Brodard donne à lire la situation en termes de « malentendu » et de « dérapages » sans fournir les éléments sur lesquels elle s’appuie pour l’affirmer. Peut-on donner à cette façon de faire le nom d’analyse ?
Invité
 

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