Datée du 30 décembre 2008, une lettre du Conseil d'Etat. Des voeux pour la nouvelle année ? Lisons des extraits:
«Depuis plusieurs mois le Conseil d'Etat est informé d'actions menées dans les établissements...» Etrange, faut-il des milliers de personnes dans la rue, sept journées d'arrêt de travail au total, une grève administrative de plusieurs semaines, pour que le Conseil d'Etat soit simplement «informé» de problèmes liés à DECFO/SYSREM ? La communication passerait-elle mal ?
«Jusqu'à présent, privilégiant la voie de la négociation , le Conseil d'Etat n'a pas pris de sanctions dans ce type de cas et n'entend pas le faire pour le passé. En revanche, il a dans le cadre des négociations, fait d'importantes concessions ayant permis d'améliorer notablement la position des enseignants dans le nouveau système de classification des fonctions et de rémunération en vigueur à l'Etat...» A lire ce passage, on en viendrait presque à croire que notre gouvernement a mis en vigueur un plan d'augmentation de nos salaires ! Provocation ? Maladresse ? Inconscience ? Tout cela rappelle étrangement et péniblement une phraséologie en usage dans l'Est de l'Europe à une certaine période du XXe siècle. Si le but était de relancer la colère des enseignants, c'est réussi ! Question communication, on ne peut pas plus mal s'y prendre !
Restons néanmoins calmes, détendus et souriants. Souhaitons une bonne année au Conseil d'Etat, ainsi qu'à tous les esprits chagrins qui en veulent à notre profession sans vraiment la connaître.