Le Conseil d'Etat nous souhaite "Mauvaise Année 2009"?

Suite de la mobilisation. Sont repris ici les messages des rubriques précédentes qui restent d'actualité.

Re: Le Conseil d'Etat nous souhaite "Mauvais Année 2009"?

de Quentin le 03 Jan 2009, 21:17

Mais il y a erreur sur les termes. Il ne s'agit de pas dénigrer une profession où d'une dévalorisation au sens moral du terme ! Il s'agit de _ CHANGEMENTs_ Oui, les temps changent.
Voyez vous, si ces 10 dernières années vous ne gagniez que 6000.-/mois, le nouveau système aurait été tout bénéfique pour vous et vous n'auriez pas été soutenir vos collègues du CHUV qui eux se battent pour des raisons franchement valable. Mais vos salaires ont été longuement sur-valorisé, pour reprendre vos termes de valorisation, et la correction du pas de tir envoit des missiles dans une direction visiblement douloureuse. Pourquoi ? Parce que l'illusion de vos finances virtuelles, vos futur reçu financier, ne sont plus atteint par ces nouveaux tirs.
Cet argent n'a jamais été promis où garanti par nos autorités. Alors que voulez vous comme solution ? Que l'on donne un salaire standard et purement injuste aux professions de l'enseignement ? Vous croyez que le trésorier cantonal n'a que ça a faire ? Que d'attrister, de blesser ou même de gaver ses petites fourmilles qui enseignent aux bébés fourmis ?

Bref, encore une fois, le problème est tout bonnement virtuel. Chiffre virtuel, salaire virtuel et pensées virtuelles. Vous avez l'impression que l'on attaque votre dignité professionnel n'es ce pas ? Mais il y a erreur, on s'attaque à votre porte monnaie. Alors peut être camouflé vous votre soif d'argent sous un prétexte dit "moral" , mais j'en doute. Perdre quelques centaines de nos francs es ce si gravissime que ça ? Et bien dans ce cas, si vous vous sentez lésé, prennez un avocat et porter plainte ! Notre société est construite sur des textes juridiques et outre passer les fondements ne mène jamais à rien. Alors certes, le tribunal refusera de se plier à vos demandes de pitiés, les hautes instances ne changeront rien, et le tribunal fédéral refusera de voir autrement. C'est ensuite la Cours Européenne qui pourra vous aider, qui sait ?

Depuis tout petit on nous apprend la voie du dialogue plutôt que celle des coups de poing, alors appliquer ce que vous dites ! :D

Quant à mes propos si hargneux et hostiles, vous voyez le mal partout xd ! Ah et pour la permission d'anonymat sous prétexte de soutient à votre pensée unique, sachez que l'enseignante visée enverrait elle même des lettres malveillantes à l'État de Vaud sans les signer, dans ce cas, non ?

Cordialement
Quentin
 

Oui, les temps changent, Quentin, et vers le pire...

de Philippe Leignel le 03 Jan 2009, 23:16

Pas facile de répondre à Quentin, son discours est très contradictoire, fort désordonné et parfois totalement incompréhensible. Juste lui rappeler ceci : pendant plus d'un siècle, vraisemblablement, les salaires de carrière dans la fonction publique ont été garantis par l'Etat et ils le sont encore, ce qui est un facteur de stabilité économique et sociale extraordinairement fort et particulièrement appréciable en temps de crise. Chacun à l'Etat savait ainsi assez exactement à quel traitement il pouvait s'attendre; cela générait un rapport de confiance et de fidélité entre les collectivités publiques et celles et ceux qui travaillaient pour elle. Aujourd'hui, effectivement, on péjore les règles du jeu en cours de partie pour certaines catégories de personnels et certaines classes d'âge, spécialement chez les gens récemment engagés et les jeunes. On brise ainsi leurs attentes et leur confiance à la fois en eux-mêmes et, surtout, dans le système qui préside à leur destinée professionnelle. On suggère aussi ouvertement à ceux qui ont atteint aujourd'hui le sommet de leur carrière - dans ces fonctions aujourd'hui dévalorisées leur salaire est supérieur au nouveau plafond - qu'ils sont des profiteurs surpayés (c'est cette insulte-là dont Quentin se fait l'écho : sauf quil n'y voit pas une insulte mais un constat objectif, bien sûr...), profiteurs, donc, comme tous ceux qui les ont précédés depuis environ... cent ans... Cela dit, inutile de rappeler qu'il est absolument déraisonnable de penser que ces cent ans ont été cent ans d'injustice flagrante - surtout que, dans le même temps, personne ne remet aujourd'hui sérieusement en cause les revenus des notaires, des avocats ou des médecins - voire même (s'il faut parler de l'Etat de Vaud) des greffiers de tribunal qui sont dorénavant pour la plupart mieux payés que les maîtres de gymnase tout en ayant suivi, le plus souvent, des études plus courtes qu'eux.
Cela dit, je m'arrête là. Je ne suis pas sûr que Quentin ne me comprenne pas, lui, à l'envers. J'estime d'autre part qu'il faut être encouragé par un salaire probablement assez considérable pour tenter de redresser sa prose embrouillée en diable un samedi soir à 23h..., même si ce désordre est sans doute symptomatique de l'animosité toute particulière (vraisemblablement paradoxale et fort clivée) qui l'habite à l'égard de ses professeurs et dont l'origine mérite peut-être intérêt et compassion authentique.

Philippe Leignel
Philippe Leignel
 

Quentin a dit que je voyais "le mal partout "

de Philippe Leignel le 04 Jan 2009, 07:59

Quentin, dans son dernier mot, m’accuse de voir le mal partout. Là, je vais donc être tout à fait sérieux.
En effet le vocabulaire que Quentin emploie (« missile », « pas de tir ») me fait me ressouvenir que c’est dans le gymnase même où il étudie qu’un de ses camarades a récemment été arrêté en possession d’un pistolet automatique et d’une quantité importante de munitions. Ce fait - qui n’est pas vraiment isolé puisque des pays voisins ont connu des situations semblables qui ont abouti à des tueries sanglantes - doit attirer notre attention sur la mission particulièrement délicate qui est confiée aux éducateurs des adolescents et des jeunes adultes dans une société de plus en plus génératrice de certaines formes de schizoïdies qui menacent tout particulièrement les personnalités fragiles et en cours de formation. Là encore, le déni pratiqué par l’employeur, qui dévalorise, démoralise – et divise - la profession de maître de gymnase au moment même où elle est exposée plus que jamais aux tensions extrêmes qui se font jour dans un monde où la violence s’accroît, ne peut que nous révolter.
Et nous déterminer.
Nous savons pourquoi (et contre quoi) nous nous battons.
« Le matin vient et la nuit aussi », a dit jadis un texte assez grand…

Philippe Leignel
Philippe Leignel
 

Re: Le Conseil d'Etat nous souhaite "Mauvais Année 2009"?

de Quentin le 04 Jan 2009, 15:43

Hum, vous sous-entendez bien des choses dans vos derniers messages. Alors si je peux vous rassurer, sachez qu'il n'y a pas de raison que je touche à une arme quelconque dans le but d'aller faire un massacre dans mon gymnase, d'autant plus que je ne vois aucune raison d'attaquer Beaulieu qui est à la hauteur de mes attentes en matières d'éducation, bien que certains problèmes résides.
Toujours dans le but de vous rassurer, j'ai dore et déjà averti nos services militaires que je ne toucherai pas à une arme de service =]

Bref, vos déductions coriaces sont bien futiles et irréalistes.

Je ne vais pas m'aventurer d'avantage dans ces discussions, mais sachez juste, à titre éducatif, qu'un médecin et même un avocat ne sont pas si bien loti que vous le dites. Certes, un grand spécialiste en neuro-chirurgie s'en sortira sans trop de problème, mais la majorité des médecins, qui sont des "médecins de quartiers", s'en sortent pas si bien que cela. Pour les avocats, encore une fois, Charles Poncet s'en sort certes à merveille, mais ses jeunes confrères, avec 15 ans d'études sous la main, sont encore bien loin d'un niveau de vie aussi stable que lui. Aussi; toutes ces personnes ont crées, pour la plupart, des sociétés, emploie du personnel, et ont la responsabilités de nombreux patients. Et bien des facteurs peuvent mener à la faillite de leur commerce. Alors je ne pense pas qu'un salaire gonflé soit illégitime dans ces cas ci. En opposition à vous, votre responsabilité ne ressort que de l'éducation de centaines d'élèves. Alors j'admets qu'on ne peut pas comparer et que je ne nie pas les difficultés que vous rencontrer dans votre profession, mais notre société fonctionne surtout sur des rapports de responsabilités/salaires. Et je trouve ça tout à fait normal Monsieur.

Votre vision des choses me semble, malheureusement, fort restreinte.

Dernière chose, ne vous considérer pas comme étant un "fonctionnaire". Il me semble que ce sont les enseignants eux même qui ont désiré perdre ce statut non ? Dès lors vous êtes considéré, aux yeux de votre employeurs, comme un employé avec les même normes qu'un employé de l'UBS. La sécurité de votre emploi est dès lors perdue [comparé au statut de fonctionnaire] et vos salaires sont managé comme dans une entreprise, et non plus comme un fonctionnaire d'état. Bien que vous travaillez toujours sous la même enseigne =]

Quentin
Quentin
 

Re: Le Conseil d'Etat nous souhaite "Mauvais Année 2009"?

de Quentin le 04 Jan 2009, 15:46

"Oui, les temps changent, Quentin, et vers le pire..."

Ah ça ! vous avez parfaitement raison ! Et c'est bien pour ça que je trouve le gymnase complètement inutile et que l'on y perd beaucoup de temps. Mais bon, encore une fois, en regardant dans l'Histoire récente, il n'y a pas à s'étonner de la situation catastrophique du monde dans lequel nous vivons, et du monde dans lequel nous vivrons [nous, jeunes du 21 ème siècle :D ]. On remercie les anciens en tout cas =]

Mais pas d'inquiétude, on va s'en sortir ahah ! :mrgreen:
Quentin
 

Vote sur la liquidation du statut de fonctionnaire

de Philippe Leignel le 04 Jan 2009, 16:10

Encore un détail pour Quentin : ni SUD, ni la SVMS, ni l'AVMG n'ont voté, ni même souhaité la disparition du statut de fonctionnaire et on peut être quasiment certain que ce choix n'a pas été majoritaire chez les enseignants, même non syndiqués. De toute manière, une forte minorité de fonctionnaires, dont je suis, avait voté contre le nouveau statut qui l'avait emporté d'une courte tête à l'issue d'un scrutin d'ailleurs sujet à caution, puisque les résultats avaient été inversés au dernier moment au cours d'une opération croquignolesque qu'il serait trop long de raconter ici.
De toute manière assimiler l'entier du service public à une entreprise comme l'UBS (qui peut disparaître du jour au lendemain...) est un erreur élémentaire qu'il est inutile de commenter ici.

Ph. Leignel
Philippe Leignel
 

Re: Le Conseil d'Etat nous souhaite "Mauvais Année 2009"?

de Nov le 06 Jan 2009, 16:10

Pour Quentin
Vous dites user de votre « ironie perpétuelle » parce qu’elle serait « juste le meilleur moyen de faire changer de point de vue quelqu’un dans une discussion », tout comme l’humour, selon vous.
L’ironie, me semble-t-il, reste une manière de se moquer (de soi, des autres, du monde, etc…), en avançant le contraire de ce que l’on veut faire entendre. Je ne suis pas sûr que l’humour ait exactement la même vocation, même s’il peut atteindre l’ironie.
Celui qui pratique l’une ou l’autre des diverses formes d’ironie n’exprime ni son point de vue, ni ses intentions, mais se contente de les suggérer. Il ne parle donc pas à découvert, mais s’efforce par ce moyen de se protéger en contrôlant ce qu’il donne à voir de lui-même.
Y a-t-il donc plus de courage à signer des propos ironiques qu’à faire part d’un ressenti sous couverture anonyme ?

Nov
Nov
 

Re: Le Conseil d'Etat nous souhaite "Mauvais Année 2009"?

de Quentin le 06 Jan 2009, 21:21

Je parlais de l'ironie dans une forme humoristique.

A vrai dire, je pensais plus à l'ironie Socratique, ironie forte et déroutante tout en faisant sourire =] C'est peut être une des forces de ce cher Socrate non ?
L'ironie à le dont de remettre en cause une hypothèse. C'est un principe bien connu dans la recherche scientifique, à savoir que "tout hypothèse est correcte tant que l'on en démontre pas le contraire". Le premier principe pour démontrer une contre-thèse c'est bien évidemment de couler l'hypothèse initiale. De trancher les racines de cette dernière.
C'était dans ce contexte ci que je m'exprimais à propos de l'ironie, non pas dans un sens purement moqueur et dévalorisant, mais dans un sens bien plus critique.

En espérant avoir réctifié la chose au plus claire possible [et sans aucune couverture anonyme =) ]
Quentin
Quentin
 

Quentin et Socrate

de Ph. Leignel le 07 Jan 2009, 10:56

Que Quentin soit sans crainte, nous apprécions nous aussi l'ironie socratique. Il peut même dormir sur ses deux oreilles puisque, comme il soutient avec véhémence le pouvoir dans sa tentative de réduction et d'humiliation de ces intellectuels plutôt turbulents, décidément, que sont les maîtres de gymnase, il est absolument sûr que, contrairement à son modèle, le gouvernement ne lui fera jamais boire la ciguë, aucun risque pour lui! De fait il ressemblerait plutôt à un sycophante, à la réflexion... :mrgreen:
Je le laisse plonger sur son dictionnaire. :D

Philippe Leignel
Ph. Leignel
 

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