Oui, un grand merci de la part des maîtres de gymnase pour le rôle du Candide joué à la perfection par M. Pierre-André Pidoux, membre éminent de l’Union Démocratique du Centre (nommée sans doute ainsi parce qu’elle n’est pas du tout centriste, pas vraiment démocratique et assez peu unie, aurait dit Flaubert…), dans son intervention parlementaire du 4 novembre 2008! De fait, nous ne pouvions pas faire autrement que de la mettre en première page de notre site, sous le titre « On reparle de nos grèves »…
En effet, M. Pidoux, qui feignait probablement (mettons-le au bénéfice du doute) de ne rien comprendre aux causes de la grève dans les gymnases, a permis au Conseil d’Etat d’affirmer son soutien verbal à notre mouvement en lui répondant officiellement (le 18 mars dernier : la chose a été mûrement réfléchie…), que, je cite, avant les négociations menées avec l’ensemble des syndicats, la nouvelle classification des maîtres de gymnase menait à une dévalorisation de la fonction... et que la grève était donc licite.
Il suffit d’ajouter que, après ces mêmes «négociations » (l’appellation n’est pas vraiment contrôlée, ici…), la fonction continue de perdre, dans le moins mauvais des cas de figure, CHF 140'000.- sur l’ensemble de la carrière et M. Pidoux sera à même de comprendre qu’il est juste que le conflit reste ouvert - comme l’Organe de conciliation l’a souligné en janvier – et ceci avec l’aval, d’ailleurs, du président du Conseil d’Etat qui dit, lui, ne pas s’étonner que sa nouvelle politique salariale plus transparente et plus équitable ait enregistré à ce jour – et en deux mois - plus de 2700 plaintes devant la Justice de ce canton!
Pauvre Belgique!, aurait beuglé un Baudelaire peu soucieux d’exactitude géographique…
Romain Gary, plus physique, se serait sans doute mis à genoux pour témoigner de sa foi et de son respect religieux devant ce qu’il appelait, je cite, « la plus grande force spirituelle de tous les temps, la Connerie avec un C majuscule!».
Rien à voir avec le C de UDC, je m’empresse de le préciser – pour les mauvaises langues.
Philippe Leignel