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Les Brèves N°32

Quasi monopole de la firme à la pomme sur le parc des machines, entrée en force d’Office 365 dans les gymnases : gare aux GAFAM dans l’enseignement public vaudois ! Projet de certification qualité pour les gymnases cantonaux : retour vers le futur ? Nos réflexions sur les économies que l’on nous assène et l’extension chaotique du gymnase de Burier sont également au sommaire du numéro 32 de nos Brèves.

 

 
Gare aux GAFAM

 

A l’office 365 jours par an

« La seule façon de maîtriser l’informatique, c’est de pouvoir s’en passer. » (Solange Ghernaouti, professeure à l’Unil, experte internationale en cybersécurité)

Au moment où l’on peut lire que les cantons romands veulent « reprendre (sic) la main sur les géants du numérique », nous recevons dans certains gymnases vaudois, via nos « RI » (les responsables informatiques), des offres pour obtenir avantageusement des licences d’exploitation d’une suite bureautique de Microsoft nommée « Office 365 », destinée possiblement à remplacer « educanet2 ». La licence serait par ailleurs généreusement offerte à toutes et tous les élèves. Remplacer une coopérative reconnue d’utilité publique par la confédération, l’institut suisse des médias pour la formation et la culture, par l’un des géants de l’informatique, le M des GAFAM, voici la bonne idée de la DGEP et de son unité des systèmes d’information (USI) pour « reprendre la main » sur les GAFAM. Peut-être est-ce une manière particulièrement subtile d’avoir ces géants à portée de main…

Ou devrait-on aussi considérer le choix du service de la DGEP comme un rééquilibrage adapté à la culture ou au biotope numérique ? Les gymnases vaudois sont en effet depuis longtemps de gros consommateurs d’appareils Apple — rappelons au passage que l’article 11 de la loi scolaire interdit toute forme de propagande politique, religieuse et commerciale auprès des élèves —, dont le renouvellement tous les six ou sept ans choque d’ailleurs la conscience écologique hautement développée de certain.e.s de nos élèves. Cette consommation va sans doute croître encore dans le contexte ambiant d’obnubilation numérique et de l’introduction prochaine d’une nouvelle discipline obligatoire d’informatique. Par souci d’équité peut-être ou d’équilibre en parts de marché, il fallait donc ouvrir grand la porte de nos écoles à l’ogre Microsoft !

Comme s’il n’y avait pas d’autre choix ! Quand les répondant.e.s informatiques se comportent de manière responsable, ils et elles rappellent à juste titre qu’il existe des logiciels libres, tout aussi fonctionnels et adaptés aux tâches bureautiques scolaires, usage naguère encouragé par le schéma directeur « Ecole et informatique » de 2006.

Quant à la gratuité pour les élèves, que pourraient invoquer les irresponsables de l’unité informatique de la DGEP pour justifier leurs choix et leurs achats, on lui opposera la formule désormais célèbre sur internet : « Quand c’est gratuit, c’est vous qui êtes le produit. » Et les géants du numérique connaissent le b.a.-ba de l’amorçage commercial, l’échantillon gratuit ; quand il faudra renouveler la licence désormais payante, l’élève de l’école publique, transformé.e en consommateur.trice et client.e de Microsoft, l’achètera. On entend déjà Bill Gates, qui ne se consacre désormais plus qu’à la philanthropie, murmurer : laissez venir à moi les petits enfants …

 

 
Grève pour le climat du 15 mars 2019
Dans le cadre de SUD Education, nous sommes intervenus en janvier déjà auprès du Département pour défendre le droit de grève des élèves et nous interposer face aux tentatives de répression de certaines directions . A ce jour, le dialogue est ouvert entre les jeunes et le DFJC.
Nous savons que certaines directions ont donné aux collègues des recommandations avant le relâche qui laissent par exemple aux maître.sse.s de classe une marge d'appréciation du motif d'absence pour grève pour le climat.
Or, à ce jour, les mesures officielles adoptées par le DFJC sont les suivantes .
Pour nos élèves, "aucune sanction ne sera prise à l'égard des jeunes qui justifient dûment leur absence par une participation à la manifestation" (voir le communiqué du Bureau d'information et de communication de l'Etat de Vaud (BIC), daté du 1er mars 2019).
Concernant les enseignant.e.s, il ne peut y avoir de grève car les conditions formelles ne sont pas remplies et ne peuvent probablement pas l’être (art. 52 LPERS). Pour l’heure, il n’y a pas de moyen de légaliser la grève du climat. Toutefois, "les enseignant.e.s voulant se rendre à la mobilisation à titre privé doivent demander un congé sans solde" (communiqué du BIC susmentionné).
D'une manière générale, nous encourageons une contribution sous l’angle de la construction intellectuelle, de l’émancipation et de l’esprit critique pour aborder de près ou de loin les questions soulevées par la grève du climat avec les élèves. Le syndicat défendra bien entendu les collègues qui seraient inquiété.e.s dans ce cadre.
 
Introduction et projet de déploiement d’un processus dit de qualité « QSC » dans les gymnases vaudois

Nous avons appris l’introduction d’un processus dit de qualité Quality School Certificate (QSC) dans les gymnases vaudois. Après une phase pilote dans trois établissements (Beaulieu, Bugnon et Chamblandes), il s’agirait de déployer la démarche dans tous les gymnases vaudois. Des responsables qualité semblent avoir déjà été désigné.e.s pour la mise en place du dispositif.

Nos premières questions à la Direction générale de l'enseignement postobligatoire sont les suivantes (courrier complet à lire ici) :

1. Confirmez-vous les éléments ci-dessus ?

2. De qui la décision de cette introduction d’un système qualité dans les gymnases émane-t-elle ?

3. Quelles sont les raisons d’une telle décision ? S’agit-il par exemple d’une obligation légale, d’une recommandation, d’une volonté propre à la DGEP ?

4. Quels sont les liens entre la délivrance des titres (maturité académique, maturité spécialisée, maturité commerciale, CFC, etc.) et cette démarche ?

5. Quels sont les coûts et les bénéfices attendus d’une telle mise en place ?

Voilà une nouvelle décision qui impactera le quotidien des maître.sse.s de gymnase et que l’employeur ne semble pas avoir l’intention de soumettre à discussion. A moins que nous nous méprenions ? A suivre.

 

 
Ecole de commerce : défense de la mixité sociale et pédagogique

Du respect et des négociations : voilà ce que demandent les Assemblées générales (AG) des maître.sse.s des gymnases de Beaulieu et de Renens depuis fin novembre 2018. Cette revendication concerne tout particulièrement la décision prise par le département de regrouper les classes de l'Ecole de commerce du Grand Lausanne au sein de ces deux seuls établissements. Ceci dès la rentrée d'août 2019.

Les AG susmentionnées ont débattu et élaboré un argumentaire très complet, traduit dans des résolutions votées à l'unanimité tant à Beaulieu (à lire ici) qu'à Renens (à lire ici).

A ce jour, 22 janvier 2019, l'opposition des maître.sse. s à ce regroupement est intacte comme le montre la résolution commune des AG des deux établissements, à lire en suivant ce lien. Le fil rouge en est la défense pour le maintien d'une mixité aussi bien pédagogique que sociale des filières dans les gymnases.

La cheffe de département a confirmé la décision "purement organisationnelle" du regroupement mais des négociations sont ouvertes. Et la fronde s'étend puisque des résolutions de soutien commencent à être votées dans les autres gymnases. A suivre !

 

 
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